Les
lampes à essence, alcool, etc.
Les lampistes rivalisèrent d'inventivité pour concevoir des lampes fonctionnant
avec toutes sortes de carburants. Les filières déjà établies virent leur part de
marché diminuée, et réagirent de la même façon pour améliorer la performance de
leurs modèles. Après les huiles végétales et animales vinrent les huiles
minérales telles l'huile de schiste ou "photogène" ou "huile solaire".
Le
gazogène, un mélange d'essence de térébenthine et d'alcool, fut utilisé pendant
quelque temps avant l'arrivée des distillats de pétrole appelés "huiles", mais
qui sont en fait des mélanges d'hydrocarbures, et non pas des huiles en termes
chimiques. Le lecteur averti se méfiera du terme "huile" utilisé dans les livres
traduits de l'anglais où "oil" s'utilise indifféremment pour l'huile végétale et
pour le pétrole. Voir pour plus de clarté la page
Glossaire.
Le mot "essence" s'utilise aussi bien pour l'essence de
voitures que pour l'essence "A","C" ou "H". Les différentes sortes furent utilisées pour
l'éclairage. L'essence a un point éclair voisin de 0°, alors que celui du
pétrole se situe au dessus de 60°. Il est donc extrêmement dangereux de
confondre les lampes à essence et les lampes à pétrole.
L'alcool, qui ne donne pas de flamme lumineuse, fut
largement utilisé dans des lampes à incandescence selon les principes déjà
décrits plus haut. En temps de crise internationale, l'utilisation de
l'alcool produit dans les pays européens assurait une indépendance
vis-à-vis de pays producteurs de pétrole.
Mise en garde: La mise en service des lampes à essence représente un certain danger, et il est fortement conseillé d'étudier les notices et conseils d'utilisation avant d'entreprendre quoi que ce soit avec n'importe quelle essence.
La lampe à gazogène de Robert |
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Vers 1840, certains lampistes inventèrent des lampes fonctionnant avec des carburants nouveaux. La Lampe à Gazogène de Robert (photo à droite) peut être considérée pour sa structure comme un précurseur des lampes à vapeur d'essence. Elle fonctionnait avec un mélange d'alcool et d'essence de térébenthine. Ce mélange s'évaporait et s'échappait par des perforations donnant de petites flammes. Photo de la flamme: Heinz Baumann |
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Les lampes à essence à flamme simple | ||||
Après l'invention du procédé de raffinage du pétrole brut, l'essence, à l'instar du pétrole lampant, fut utilisée à des fins d'éclairage. Mille, Gardon, Beaufils et surtout Pigeon fabriquèrent des lampes de conception simple qui, par leur diversité de formes et leur prix relativement abordable, trouvèrent de nombreux amateurs. La construction de leurs brûleurs (mèche cordon) ne tient pas compte des développements accomplis pour les lampes à huile, à gaz ou au pétrole (mèche plate ou tubulaire). Le réservoir est bourré de feutre, de poils de lama ou d'éponge pour accroître la sécurité. Ci-contre: les deux formes de becs de lampes Pigeon avec leur verre idoine. |
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RS |
RS |
JYP |
RS |
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Lampe Gardon | Lampe Mille | Lampe Beaufils | Lampe Pigeon | |
Photos: Dr. Ralph Schoeneborn (RS) et Jean-Yves Perrodin (JYP) | ||||
Lampe à essence à mèche tubulaire: La "Lampe l'Etoile" de Darté à Paris fut développée vers la fin des années 1870. Elle est équipée d'une épaisse mèche de transport, d'une mèche de combustion tubulaire et d'un bec de remplissage. Le verre est du même type que pour la lampe à huile de type Carcel ou à Modérateur (verre rétréci à étagement). La lampe l'Etoile peu aussi être utilisée avec le pétrole, et dans ce cas, le verre sera du type "Kosmos". |
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Les becs à incandescence alimentés par une mèche |
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A la fin du 19e siècle, des lampes à carburant liquide évaporé furent développées pour produire une flamme bleue très chaude. Cette flamme, surmontée d'un manchon "Auer", produit une lumière vive et presque blanche avec un rendement bien supérieur. Ci-contre, trois exemples de lampes Titus alimentées par capillarité dans la mèche. |
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Tous les modèles des lampes Titus furent fabriqués aussi bien pour l'essence que pour l'alcool (à préciser à la commande). Dans tous les cas de figure, la préchauffe nécessaire au démarrage de la chaleur dans la lampe était produite par une "taupette" en amiante trempée dans l'alcool, même si la la lampe brûlait de l'essence comme carburant principal. Voir à ce sujet notre page spéciale consacrée aux lampes Tito-Landi en cliquant ici |
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Le bec ANOX de la société "La Couronne" fut conçu pour augmenter le rendement lumineux des lampes à essence, Pigeon ou similaires. Une pastille de pierre ponce fait office de carburateur et alimente un bec de type Bunsen. |
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Les lampes à vapeur d'essence. |
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Des fabricants français comme Liotard (Lilor), Haupois (UNIC), Succès, DBD (Dutrut-Bernier-Desrues) et surtout Tito-Landi (lampes Titus) eurent beaucoup de succès avec des lampes à vapeur d'essence. Le carburant fur amené au brûleur soit par gravité depuis un réservoir haut placé, soit sous pression par une conduite fine. Beaucoup de fabricants allemands proposèrent aussi des lampes à vapeur d'essence et à incandescence, largement diffusées à travers le monde. |
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Lampe à vapeur d'essence à flamme libre de Louis Runge (Berlin). |
Lampe "Marvel" |
Lampe "Succès" avec son réservoir auquel elle était reliée par une
conduite fine. Guenet & Abbat, Paris |
Lampe "Lilor" de Liotard, Paris |
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Lampe "UNIC" de la société Haupois à Paris |
Lampe Pigeon avec bec à plusieurs trous, une lampe à vapeur. |
Lampe de table Lilor pouvant aussi s'installer en applique. |
La lampe "P.M." | |
Les lampes à alcool. |
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La lampe à alcool la plus célèbre en France fut la lampe Tito-Landi ou Titus. Les mêmes modèles pouvaient être munis d'un carburateur "essence" ou "alcool" selon la commande. La préchauffe se fait avec l'aide d'une "taupette" trempée dans l'alcool. Le verre est droit. |
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L'alcool, qui ne donne pas de flamme lumineuse, fut largement utilisé dans des lampes à incandescence selon les principes déjà décrits plus haut. En temps de crise internationale, l'utilisation de l'alcool produit dans les pays européens assurait une indépendance vis-à-vis de pays producteurs de pétrole. Ci-contre, la "Rustikus" de la société Ehrich & Graetz,
Berlin. |
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Certains becs à alcool utilisent une flamme permanente située en dessous du carburateur pour entretenir une chaleur permanente. Ci-contre, un exemple de ce principe breveté en France par Engelfred, entre autres. |
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